La discrimination capillaire émerge comme une problématique à la fois subtile et profondément enracinée. En France, comme dans d’autres pays, cette forme de discrimination, qui cible les individus en raison de la texture, de la couleur ou du style de leurs cheveux, soulève des questions importantes en matière d’égalité et d’inclusion au travail. Découvrons ensemble des approches permettant de lutter contre ce problème.

Pourquoi observe-t-on une discrimination capillaire ?
La discrimination capillaire se manifeste par des préjugés et des traitements inéquitables basés sur la coiffure ou la texture des cheveux d’une personne. Cette forme de discrimination touche particulièrement les personnes noires, dont les cheveux naturels, les tresses, les dreadlocks ou les afro sont souvent jugés inappropriés ou non professionnels dans de nombreux environnements de travail.
Une étude de 2020 publiée par Social Psychological and Personality Science a révélé que les femmes noires aux cheveux naturels sont perçues comme moins professionnelles, moins compétentes et moins susceptibles d’être recommandées pour un entretien d’embauche que leurs homologues aux cheveux lissés. Ces biais capillaires, profondément ancrés dans nos sociétés, ont des répercussions non seulement sur les opportunités professionnelles, mais aussi sur la confiance en soi et le bien-être des individus concernés.
La discrimination capillaire n’est pas seulement un problème américain. En France, bien que la chevelure ne soit pas encore explicitement mentionnée parmi les critères de discrimination dans le Code du travail, de nombreux cas illustrent cette réalité. Par exemple, un steward d’Air France a été licencié en raison de ses tresses nouées en chignon, une coiffure pourtant autorisée pour les femmes. Ce cas montre que la discrimination capillaire peut toucher n’importe qui et qu’elle est souvent liée à des stéréotypes raciaux et sexistes. Cette discrimination concernant les coiffures noires est aussi présente dans le milieu scolaire.
Au-delà des simples préjugés, la discrimination capillaire a des conséquences tangibles. Elle limite l’accès à l’emploi, affecte les promotions et peut même conduire à des licenciements injustifiés. Les personnes victimes de cette forme de discrimination doivent souvent choisir entre conserver leur identité capillaire et subir des préjudices professionnels ou modifier leur apparence pour se conformer aux attentes souvent implicites de leur employeur.
Les législations contre la discrimination capillaire
Des années plus tard, les Afro-Américains engagés dans la lutte pour les droits civiques ont commencé à revendiquer leur égalité sur le plan esthétique. Le mouvement « Black is beautiful! » a été popularisée par la suite.
Le mouvement « nappy » a ensuite émergé aux États-Unis, puis en France au début des années 2000. En France, ce mouvement a gagné en popularité grâce à des blogueuses influentes comme Fatou N’Diaye.
Face à la discrimination capillaire, plusieurs pays, dont la France, ont commencé à établir des cadres législatifs pour protéger les droits des individus à exprimer leur identité à travers leurs cheveux. En France, l’adoption d’une proposition de loi spécifique contre la discrimination capillaire marque un tournant significatif dans la reconnaissance et la protection de cette diversité au sein du milieu professionnel.
Cette législation, votée en première lecture par l’Assemblée nationale, a été initiée par des députés conscients de la nécessité de répondre à des cas de discrimination qui affectent non seulement le bien-être des individus, mais aussi leur carrière. Le texte de loi définit clairement la discrimination capillaire comme une infraction sanctionnable, couvrant des cas où des individus sont discriminés lors du processus de recrutement ou dans l’exercice de leur profession en raison de la texture, de la longueur, de la couleur ou du style de leurs cheveux.
Un besoin de sensibiliser et éduquer sur la diversité capillaire
Au-delà des cadres législatifs, la sensibilisation et l’éducation sur la diversité capillaire sont fondamentales pour transformer les mentalités et encourager un changement durable dans les pratiques professionnelles.
La sensibilisation sur la diversité capillaire implique de reconnaître que les cheveux, loin d’être un simple attribut esthétique, sont souvent chargés de significations culturelles et identitaires. C’est là que les entreprises jouent un rôle crucial en intégrant des formations ou ateliers sur la diversité et l’inclusion qui abordent spécifiquement les questions de discrimination capillaire.
Ces initiatives devraient être accompagnées de matériel éducatif accessible, comme des vidéos et des articles en ligne, qui peuvent être consultés à tout moment pour renforcer le message de diversité et d’inclusion.
D’autres pistes de solutions dans le milieu professionnel
- Définir des politiques claires et explicites
Pour lutter contre cette discrimination, des politiques claires et explicites doivent être mises en place. Ces politiques doivent être intégrées aux règlements internes de l’entreprise et communiquées à tous les employés. Elles devraient inclure des directives précises sur l’acceptation des coiffures naturelles et traditionnelles, ainsi que des sanctions pour les comportements discriminatoires.
- Mise en place de procédures de signalement
Pour que les politiques inclusives soient efficaces, des procédures de signalement doivent être claires et accessibles. Les employés doivent savoir comment signaler les discriminations capillaires et être assurés que leurs plaintes seront prises au sérieux et traitées de manière confidentielle.
- Valorisation de la diversité capillaire
Les entreprises doivent valoriser activement la diversité capillaire en la célébrant dans leurs communications internes et externes. Cela peut inclure la mise en avant de profils d’employés arborant des coiffures naturelles dans les bulletins d’information, les rapports annuels et les campagnes de recrutement.
La nécessité de se former aux coiffures texturées
Pour lutter efficacement contre la discrimination capillaire, et ainsi encourager une acceptation plus large des différentes textures et styles de cheveux, l’éducation et la formation sont des moyens incontournables. Cela passe par l’éducation et la formation. Apprendre à tresser et coiffer les cheveux texturés ne se limite pas à une compétence esthétique ; c’est aussi une démarche de respect et de reconnaissance de la diversité culturelle.
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